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©Ulpian Mercredi 17 novembre 2004

QUI ETAIT LE CRUCIFIE ? (2)

 

     Selon la thèse d’Israël Knohl (voir dossier précédent), le Christianisme n’a pas inventé la notion de rédemption; Menahem l’Essénien excommunié par les Pharisiens puis crucifié par les Romains pour s’être révolté juste après la mort d’Hérode le Grand (-4) serait le protagoniste des « Hymnes messianiques » découverts dans les manuscrits de la mer morte, se serait vu et aurait été considéré comme un Messie rédempteur par les Esséniens, à la façon du « serviteur souffrant » d’Isaïe 53...

 Selon notre Première Révélation, « JESUS-CHRIST BAR-ABA », le Christ serait Jésus Barabbas libéré par Pilate, tandis que le crucifié qui lui a été substitué serait le rival (Kureo) qui porta le patibulum (et non une croix)...
Ce rival, mort sur la croix, était considéré comme le Messie sacerdotal et de vertu...

Le protagoniste du premier Hymne messianique a ceci de particulier qu’il n’est pas seulement rédempteur, comme le « serviteur souffrant » d’Isaïe 53, mais qu’il se prétend élevé au-dessus des autres hommes (p.33) :

« Qui est comme moi parmi les anges (elim) ? »

affirmation qui sera récupérée plus tard par Jésus Barabbas dans « APOCALYPSE » 5(12):
« Ils (les anges) disaient d’une voix forte : L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange. »

mais tirée de Exode 15(11) :

«  Qui est comme toi parmi les dieux (elim) ? »

« Sa prétention qu’aucun ange du ciel ne peut être comparé à lui, siégeant au ciel sur le trône de Dieu (p.100), valut au personnage historique Menahem , d’être excommunié par les Pharisiens ayant à leur tête Hillel, parce que selon eux, il avait porté atteinte à l’honneur de son créateur(p.94). »

C’est ce que laisse supposer, selon Israël Knohl (p.92), la Mishna dans le chapitre 2 du traité Haguiga.

Le même scénario est reproduit dans les évangiles, quand le pseudo Jésus (en réalité le Saint qui fût arrêté par ruse au Temple) conduit devant le Sanhédrin répond qu’il est le Messie :
« ...Et vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. » Marc 14(62) et Matthieu 26(64).

La réponse est la même que celle faite par Menahem l’Essénien, car il s’agit du même courant philosophique (selon classification de Flavius Josèphe).
Cette fois le Sanhédrin ne se limite pas à l’excommunication de celui qu’il considère comme un blasphémateur, mais réclame sa mort à Pilate.
Précisons que la question posée à Jésus Barabbas par Pilate est d’ordre temporel (« Es-tu le roi des Juifs ? »), tandis que celle posée par le Sanhédrin au crucifié est d’ordre spirituel (« Es-tu le Messie, le fils du Dieu béni ? »). Le Christianisme veut faire croire qu’il s’agit du même prisonnier, alors que nous sommes à la veille de la Pâque (pour le Sanhédrin), et que selon le Talmud de Babylone :

« Jésus fut pris six semaine avant la Pâque. »

Le crucifié de la Passion a délibérément choisi d’assumer son destin de rédempteur, d’être crucifié et de mourir avec les complices de Jésus Barabbas dont il a pris la place et qui était considéré comme un brigand par les Romains (d’où la crucifixion tête en haut) :
« Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes...alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les criminels »  Isaïe 53(4-5-12).

« ...Il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Ecriture : on l’a compté parmi les criminels. » Luc 22(37).

« Pour nous (les deux larrons) c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal» Luc 23(41).

Il n’y a qu’un seul Jésus surnommé Barabbas, et il fut relâché…

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