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©Ulpian Mercredi 17 novembre 2004 QUI ETAIT LE CRUCIFIE ? (1) « L’AUTRE MESSIE »*(1) ou dans sa version anglaise « LE MESSIE AVANT JESUS » d’Israël Knohl*(2) est un livre dérangeant et polémiste qui permet selon son auteur de comprendre la manière dont le Christianisme est issu du Judaïsme. Il s’appuie pour cela sur la figure oubliée et redécouverte dans les manuscrits de la mer morte du protagoniste des « Hymnes messianiques » attribués à Menahem l’Essénien « qui se voyait Messie comme le ‘serviteur souffrant’ qui fait advenir une nouvelle ère, l’âge de la rédemption et du pardon dans lequel le péché et la culpabilité n’ont plus de place. » Selon l’auteur, ce serait par référence à ce Menahem révolté juste après la mort d’Hérode le Grand (-4), que Jésus faisant allusion à un autre Paraclet dans le selon Jean, se comparerait. En
réalité, si nous rejoignons entièrement l’auteur sur son explication des
origines du Christianisme, nous dénonçons la confusion qu’il fait, comme
le monde entier, entre la figure du Messie royal et libérateur que fut
le véritable Christ (dit) Jésus Barabbas, et le Messie sacerdotal et de
vertu qui lui fut substitué par Pilate et mourut sur la croix !... Ne
rappelle-t-il pas d’ailleurs avec pertinence la tradition de la présence
simultanée et complémentaire de deux Messies (p.64) ainsi qu’ils sont
décrits dans Zacharie (à l’image de Moïse et d’Aaron) ? Lors
de la révolte de +6, Juda de Gamala, le Galiléen, fondateur du mouvement
Nazoréen, ne fut-il pas considéré par les siens comme le Messie royal, et
Sadok comme le Messie sacerdotal ?
« APOCALYPSE » dictée en araméen par Jésus, à Lazare-Jean qui la traduisit
en grec, ne fait-elle pas à nouveau état de deux oints ? En
+66, Menahem (Parakletos) fils de Jésus Barabbas, et chef de la révolte,
qui voulut se faire couronner roi des Juifs, ne se considérait-il pas
comme Messie royal en vertu de la promesse faite par Jésus qui le présente
comme son héritier dans le selon Jean ? Si Jésus-Christ bar-abba (grécisé en Barabbas), chef du parti Nazoréen est le Messie davidique, royal et belliqueux, le crucifié arrêté au Temple et condamné par le Sanhédrin se présente effectivement comme un Messie sacerdotal d’inspiration essénienne se considérant comme un rédempteur dans la droite ligne de Menahem l’Essénien et du « serviteur souffrant » d’Isaïe 53. C’était le chef du mouvement des Sabéens ou Mandéens, et ce serait Jean le Baptiste, (éventuellement Simon le magicien, son successeur)...
L’auteur du premier des deux « Hymnes messianiques »
affirme (p.33) : Selon Israël Knohl, la spécificité de l’hymne (écrit à la première personne, audacieux et auto-exalté) le conduit à penser qu’il est « l’expression originale d’un personnage historique qui agissait au sein de la communauté de Qmran...qu’il s’agit d’un leader de la secte qui se voyait comme le Messie et était perçu comme tel par sa communauté », Menahem l’Essénien. LA
THESE DEFENDUE PAR L’AUTEUR (p.43) : « Ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé... Mais lui, il a été transpercé (crucifié) à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes...alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les criminels » Isaïe 53(4.5.12). Selon
Israël Knohl (p.17) « les idées audacieuses de Menahem l’Essénien
conduisirent à son rejet et à son excommunication par les sages pharisiens
emmenés par Hillel. Selon la foi chrétienne, Jésus Christ fut crucifié et ressuscita le troisième jour...
*(1)
Editions Albin Michel – Paris 2001 (Traduction française). |
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